Les coiffures portées au 5e Génie

Casque de sapeur II Empire

Ce casque de protection, dénommé "Pot en tête" et qui symbolise, lorsqu'il est posé sur sa cuirasse, toute l'arme du Génie est le 3e modèle adopté pour protéger les sapeurs. Le 1er modèle, fortement inspiré de la capeline des cavaliers du XVIIe  est adopté en 1744. Il comporte en plus du casque, deux visières protégeant le front et la nuque, ainsi que deux couvre-oreilles. Un 2e modèle, plus protecteur sera utilisé pendant L'Empire et porté jusqu’à l’arrivée de ce 3e et dernier modèle mis en dotation à partir des années 1836. Moins enveloppant que les 2 précédents, il est en revanche d’une fabrication et résistance meilleure et sa forme s’apparente plus aux casques modernes de la 2e moitié du XXe Siècle. Il ne sera toutefois plus porté (ou rarement) sous la 3e république.

LE CASQUE ADRIAN

A l’exception des dragons, chasseurs à cheval et cuirassiers, les autres unités de l’armée française partent en 1914 au combat en képi ou en shako. Certes, des enseignements ont été tirés de la guerre de 1870 et les coiffures jugées trop voyantes sont recouvertes d’une housse. Mais l’utilisation massive de l’artillerie et la guerre de position font apparaître un nombre important de blessés à la tête par éclats d’obus. L’utilisation d’une cervelière, demi bol hémisphérique métallique porté dans le képi, n’est qu’un palliatif temporaire. Des essais sont menés et aboutissent en 1915 à la présentation par l’Intendant général Adrian, d’un tout nouveau casque. Fabriqué en masse, il équipera très rapidement l’ensemble des combattants français et glorifiera cette silhouette si connu de notre piou-piou national. Il subira dans les années 23 des modifications, en simplifiant sa fabrication et en le renforçant par l’utilisation d’un alliage d’acier au manganèse pour aboutir au modèle qui sortira en 1926 et restera en fonction jusqu’aux années 1950. Néanmoins, au début de la 2e guerre l’Adrian 1915 sera encore porté par nombre d’unités de réserves et de la territoriale, sans oublier la défense passive.

LES BONNETS DE POLICE ET LES CALOTS

Le bonnet de police est la coiffure de repos et de corvée par excellence. Très haut sous le 1er Empire, cette coiffure diminue progressivement pour atteindre sous le Second Empire, une taille très basse. Il est peu utilisé sous la 3e république, la képi étant devenu la coiffure principale. Mais l'arrivée du casque Adrian en 1915 relègue le képi à la caserne et le soldat ne conserve plus que le casque et le calot (ou le bérêt, et la chéchia pour certaines troupes). Cette coiffure se généralisera et sera portée dans presque toutes les occasions après la seconde guerre jusqu'à ce que le bérêt le supplante. Actuellement le calot n'est plus qu'une coiffure de tradition exceptionnellement portée par les officiers ou sous-officiers dans certaines cérémonies de traditions, comme la Sainte Barbe. Seul l'armée de l'air et la gendarmerie continuent d'utiliser le calot en service courant.

LES BERETS