Lieutenant en tenue de combat 1917

Après trois années d'une guerre impitoyable l'apparence de l'officier français a bien changée. Il est désormais habillé des mêmes effets que la troupe (à la qualité du tissus près) uniformément taillés dans un tissu en drap d'une couleur gris bleu clair dénommé « bleu horizon ». Cet uniforme plus pratique a défaut d'être élégant et camouflant est complété par un casque métallique introduit dès l'été 1915 par l'intendant général Adrian qui pour la première fois permet au « poilu » d'être le mieux protégé des soldats du conflit (dans ce cas présent le casque porte sur son devant l'insigne du génie).

Notre lieutenant porte sur le col de sa capote des pattes de collet d'officier du génie en forme de losange (ce type de pattes est introduit en janvier 1917) en velours noir avec double soutache rouge et numéro 5 en métal doré imitant la canetille, et les galons sur le bas de ses manches sont de taille réduite. Les équipements en cuir sont désormais de couleur fauve (jambières, brodequins, étui de revolver, ceinturon avec baudrier de type anglais (Sam Browne belt) jugé plus pratique et élégant, porte-cartes). Notre officier n'a pas oublié de se munir d'un bidon réglementaire de 2 litres, d'une écharpe en flanelle de laine bleu horizon et d'une solide canne ferrée pratique pour arpenter les tranchées et qui a remplacé le sabre comme symbole de l'autorité.

Il tient dans sa main droite une lanterne pliante réglementaire américaine modèle 1906 (et non le modèle français Montjardet 1910). Cette lanterne a appartenu au lieutenant Cariou du 5 ème RG lorsqu'il prenait part à la construction de voies ferrées à proximité de cantonnements des troupes américaines du corps expéditionnaire commandé par le Général Pershing.