Machine à lever : Engin Poseur de Travures pour Voies Ferrées dit "Diplodocus"

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Fierté du régiment, le Diplodocus est unique en son genre. Cet engin moderne fut construit à la demande de l' armée pour tenir compte des difficultés rencontrées par les reconstructions de points-rails, à l'issue de la seconde guerre mondiale. Cet exemplaire devait être le premier d' une série de cinq, mais il n' y eu pas de suite, pour des raisons d' ordre budgétaires. Il ne sera mis en service qu'en 1958 et y restera jusqu'à la fin des années 70. C'est finalement l'électrification devenue généralisée du réseau ferré français qui le condamnera, en raison de sa hauteur, à ne rester désormais qu'une attraction pour les visiteurs du régiment. Il est classé à l'inventaire des monuments historiques depuis 2005.

87 mètre de long pour un poid total de 317 tonnes (218 sans le contrepoid), de son vrai nom E.P.T.V.F, le Diplodocus est destiné à la pose rapide des tabliers de ponts et des traverses. Fabriqué par les ateliers Schwartz Hautmont il comprend un corps central (n° W3), deux wagons porte-flèches (n° W1 et W5), le wagon xamarteau (n° W2), le wagon contrepoids (n° W4). Il a posé plus de 9800 km de voies.

L'une des flèches est soudée tandis que l'autre est rivetée. Cette différence de technique s'explique, non pas par une utilité purement ferroviaire mais simplement en raison d'un accident survenu en août 1975: le Diplodocus (sans doute fatigué de ces trop longues journées) s'est couché sur le coté d'une voie de la grande ceinture, vers Nogent le Perreux !

Le devenir du Diplodocus

Dès l'annonce de la fermeture du 5e Génie, le devenir du diplodocus, qui est inscrit à l'inventaire du patrimoine, s'est posé. Après le départ du 5, le terrain restant militaire, on peut supposer qu'il restera sur son emplacement actuel pour encore de nombreuses années, mais il est peu probable qu'il puisse être entretenu. Le musée des chemins de fer de Mulhouse ne peut le présenter faute de place, mais le problème majeur est surtout lié à son déplacement. Pour pouvoir le transporter sur un autre site, il est nécessaire de le remettre en état de fonctionnement, même partiel, et celà représente un dépense financière importante que personne n'est pour l'instant prêt à assumer. Enfin, l'autre problème est celui qui justement l'avait déjà mis à la retraite, à savoir l'électrification des voies, qui ne permet plus son passage sur un réseau SNCF normal.


(ci-dessus) Sur la ligne de Saint Lazare, à hauteur de Courbevoie, devant le CNIT de la Défense
(ci-dessous) Présentation sur le camps des Matelots
Encore fonctionnel, le Diplodocus est néanmoins déjà stationné sur son emplacement de repos définitif